Bonne fête des pères featuring les Beastie Boys

Pour célébrer la fête des pères comme il se doit, voici une petit cadeau des Beastie à tous les papas !

COACHELLA en 2012 la même line up deux week-end consécutifs ou comment tuer la poule aux oeufs d'or ?

Le mastodonte californien Coachella a lancé ses préventes pour son édition 2012 et annoncé une évolution surprenante : le festival aura lieu deux weekends consécutifs (les 13-15 et 20-22 avril) avec la même line up !

Pour justifier leur décision, les organisateurs évoquent la rapidité à laquelle les places s’étaient vendues l'année précédente laissant de nombreux fans frustrés sur le carreau et à la merci des arnaques en tout genre du marché noir. La possibilité est également désormais offerte de payer son pass en huit fois.

Outre la marchandisation croissante de ce festival qui pousse carrément des personnes à s'endetter pour assister à l'événement, quelles peuvent être les conséquences concrètes du dédoublement de l'événement ? Peu de surprise pour les festivaliers-bis, des groupes qui ayant ratés leurs premières prestations risquent de se retrouver devant un public clairsemé lors de la seconde édition. Certains moments magiques peuvent-ils vraiment être reproduits de façon identique à une semaine d'intervalle ? Ce qui est certain c'est que l'événement perd de son caractère unique. Qui voudrait voir rejouer Roland Garros deux semaines de suite ?

Cette idée n’est certes pas dramatique mais elle est inquiétante en ce qu’elle dénature encore un peu plus la philosophie originelle des festivals de musiques. Nous ne sommes pas dupes : pour exister et se développer, des événements d’une telle envergure doivent être rentables. Mais Coachella attire déjà chaque année plus de 200 000 personnes sur trois jours, les organisateurs auraient pu faire preuve d'un peu de créativité en créant une seconde édition différente comme cela s’est fait ailleurs avec succès.

Les festivals connaissant de façon générale un engouement grandissant, espérons que ce genre d'initiative ne se propage pas en Europe de la même façon que les espaces VIP qui sont désormais monnaie courante dans les plus gros festivals.

PRIMAVERA SOUND FESTIVAL : des moments magiques et quelques déceptions !

Forte d'une line-up intelligemment construite, le Primavera Sound 2011 a battu son record d'affluence en accueillant plus de 130 000 personnes. Il s'impose comme un événement incontournable lançant la saison des grands festivals d'été européens. Résultats des courses pour GET A LIVE : des moments magiques et quelques déceptions.
Le mouvement des indignés espagnols s'invite à Primavera
Quelques ennuis de logistiques

L'échec du nouveau système de carte de paiement rechargeable a semé la pagaille le premier soir privant certains festivaliers de consommations...faute de liquide.  Certaines des 5 scènes du Parc del Forum étaient très éloignées les unes des autres rendant parfois difficile les enchaînements entre certains concerts. Un dernier regret enfin, les horaires de la scène Llevante ont été modifiés le jour même sans que l'information n'ait suffisamment circulé entraînant quelques loupés frustrants.

Des moments magiques et quelques déceptions

Les hostilités ont démarré pour nous jeudi soir avec le live de Das Racist parfait pour se mettre dans le bain. Entre bon son, interludes décalés, et provoc un peu trop répétitive, les rappeurs du Queens déployèrent beaucoup d'énergie sans complètement séduire un public plus curieux que conquis.

Direction ensuite le théâtre de l'Atp où Caribou livrait un set magique, un des temps forts de la soirée assurément. Les morceaux évolutifs et les grandioses compositions électro du canadien entraînaient un public de fans dans une danse collective conclue par un Odessa magistral et interminable.


Au tour ensuite de The Flaming Lips d'assurer le spectacle sur la scène principale. Wayne Coyne commença par traverser la foule dans sa spacebubble avant d'être rejoint par une multitude de personnages décalés entraînant tout le public dans une grande fête psyché où jets de ballons de colorés, confettis et effets vidéos délirants firent le bonheur des festivaliers. Splendide !


Démarrant par l'excellente performance de Twin Shadow, notre vendredi soir fut ensuite illuminée par le spectacle de grande classe offert par Pulp dont il s'agissait seulement du deuxième concert après 10 ans d'absence. A la curiosité initiale succéda rapidement l'enthousiasme général.  Javis Cocker, le leader du groupe, apparaissant verre de vin à la main entre les morceaux, semblait reprendre une discussion interrompue avec de vieux amis. Transcendant le temps par son énergie et la qualité de sa musique, Pulp offrit à des festivaliers comblés des retrouvailles mémorables s'achevant à plus de 3 heures du matin sur un Common People repris en choeur par la foule.
Enfin, la nuit s'acheva pour de nombreux festivaliers sur la scène Llevante où Simian Mobile Disco puis Carte Blanche remplirent pleinement leur contrat en assurant des sets efficaces et percutants nous faisant danser jusqu'au petit matin.



Programmé samedi soir durant la finale de la ligue des Champions, Gonjasufi livra un live merveilleux et planant démontrant son talent exceptionnel devant un public malheureusement un peu endormi en ce tout début de soirée. Après avoir assisté comme de nombreux festivaliers à la seconde mi-temps du match consacrant le FC Barcelone dans une cervezeria du quartier, place à l'émotion sur la scène principale où Pj Harvey, se détachant de l'obscurité dans une longue robe blanche, communiait avec un public conquis.
Après un détour rapide pour entrevoir l'excellent set de Mogwai qui séduisit de nombreux festivaliers, direction la scène Pitchfork où les Odd Future mirent le feu en invitant le public à braver la sécurité pour les rejoindre sur scène.

Arriva enfin le tour d'Animal Collective, particulièrement attendu sur la scène principale à 2 h du matin. Ils ont été pour nous la déception du festival. La finesse exceptionnelle de leurs morceaux ne s'est pas retrouvée sur scène. Leur son expérimental manquait cette fois-ci clairement de musicalité, de rythme et d'entrain. En plus, les américains se montrèrent peu en interaction avec le public et n'adaptèrent pas leur set au contexte. Dommage ! Aux qualités artistiques de ces derniers ne viendra pas s'ajouter le qualificatif de groupe capable d'assurer la tête d'affiche d'un grand festival de musique : c'est bon à savoir pour l'avenir !