La playlist anti déprime

Parfaite pour accompagner petit dej, apéros ou fins de soirée, "Summer Trip" nous rappelle l'été et nous aide à conjurer la rentrée. Bonne écoute à tous.

  Summer trip by GET A LIVE

The Antics Roadshow : nouveau documentaire de BANKSY

Réalisé pour Channel 4, ce documentaire de BANKSY nous offre une joyeuse promenade dans le royaume de la désobéissance et la provoc organisée : des anarchistes  aux militants politiques, comiques subversifs ou provocateurs qui utilisent l'espace public comme lieu d'expression. Mettant en perspective les émeutes récentes en GB qui ne sont que pillages et dégradations, l'artiste de Bristol rend hommage aux activistes qui ne se contentent pas de prendre mais qui donnent du sens à l'espace public et interrogent la société en la prenant à contre-pied.
Channel 4 n'a pas encore désactivé le stream de cette vidéo: profitons en avant qu'elle ne le fasse.


CHANNEL 4 - Roadshow from Robin Gunningham on Vimeo.

The STROKES AU ZENITH : VITE FAIT, TRES BIEN FAIT

Les Strokes ont offert hier soir au Zénith devant une salle comble un set parfaitement enchaîné et efficace alternant avec fougue les morceaux du nouvel album comme les plus anciens. Le groupe de New-York, de retour après les aventures solos de plusieurs de ses membres, a prouvé une fois de plus à ceux qui en doutaient encore qu'ils restaient l'un des meilleurs groupes de rock actuels. Mention spéciale au public parisien qui hier soir n'a pas boudé son plaisir et explosé sur des tubes comme "Reptilia" ou "Juicebox". Un seul regret, récurrent s'agissant des performances des strokes, la durée du concert (1h 10) un peu courte ...rien à redire en revanche sur la performance vocale de Julian Casablancas, parfois inconstant, mais qui était hier totalement envoûtant.

Il ne reste plus à espérer que les tensions au sein du groupe ne mettent pas en danger la sortie du prochain album parce que même après dix ans de carrière et quatre albums on en redemande!

Setlist :

New York City Cops 
Alone, Together
Reptilia 
Machu Picchu
The Modern Age 
Is This It 
Under Cover of Darkness
What Ever Happened?
Life Is Simple in the Moonlight
Someday
You Only Live Once
You're So Right
Under Control 
Gratisfaction 
Juicebox 
Last Nite 
Rappel :
Automatic Stop
Hard to Explain 
Take It Or Leave It 

Crystal Castles fait sauter le Casino de Paris

Voilà un concert qui fait du bien : un vrai soir d’été à Paris en pleine semaine, un lieu beaucoup moins ringard que son nom ou sa programmation habituelle, un groupe qui ne vient pas faire de promo, qui n’a pas d’actualité particulière mais qui sait entretenir de bonnes relations avec son public. Première crainte levée rapidement : l’acoustique est plutôt bonne, ce qui n’est pas si fréquent et qui devient carrément indispensable pour apprécier les distorsions électros des canadiens.
Le concert se déroule dans une ambiance bonne enfant où tout le monde trouve sa place (nous : prés du bar à vin). Le show de Crystal Castles est sans fioriture, efficace. Leurs morceaux sont construits pour la scène et provoquent des montées furieuses. Dans une obscurité propice, Alice Glass se donne à fond comme le public qui la gratifie d’un rappel appuyé avant de quitter la salle en sueur sous une fine pluie d’été.

Le festival Pichfork arrive à Paris!!!

Le festival crée en 2006 à Chicago par Pitchfork, LE site de référence
en matière de musique indé, s'exporte cette année à Paris les 28 et 29
octobre à la Grande Halle de la Villette. Durant deux jours, plus de
vingt groupes et une multitude de DJ occuperont les lieux jusqu'au petit
matin. On sait déjà que Bon Iver orchestrera la soirée du samedi. Parmi
les autres premiers noms confirmés, on peut également citer Jens Lekman,
Wild Beasts, Cut Copy, Kathleen Edwards, et Pantha du Prince. La suite
de la line-up sera dévoilée au cours des prochaines semaines mais nul
doute que Pitchfork fidèle à sa réputation voudra frapper fort pour sa
première venue à Paris.

Les pass de deux jours à 79.90 euros sont déjà en tête des ventes de
Digitick alors un conseil dépêchez-vous avant qu'il ne soit trop tard!

Le festival Rock n' Coke : découvrir Istanbul autrement

Le plus grand festival en plein air de Turquie offre l'opportunité de se plonger dans l'énergie festive et vibrante de la Cité du Bosphore. Le Rock N Coke 2011 se déroule les 16 et 17 juillet et accueille une programmation bien pensée, juste équilibre entre têtes d'affiche internationales (parfois anciennes), artistes locaux et valeurs sûres de la scène indé. Même si voir Moby, Travis, Paolo Nutini, Skunk Anansie sur la grande scène a un air de déjà-vu, accompagnés des Black lips, Mogwai, The Qemist, Beach house, Gaslamp killer, FM Belfast, Dum Dum Girls, Curry & coco, Aloe Blac, 2 many dj's...la programmation donne carrément envie. Sans compter tous les excellents groupes et dj locaux connus pour faire danser même les plus réfractaires. Aucune hésitation donc si vous êtes dans le coin : un excellent before avant de finir la nuit à Taksim ou sur les rives du Bosphore.

Toute la programmation ici : http://www.rockncoke.com/Default.aspx?coke=MuzikDetay&content=Muzik_FestivalProgrami

Bonne fête des pères featuring les Beastie Boys

Pour célébrer la fête des pères comme il se doit, voici une petit cadeau des Beastie à tous les papas !

COACHELLA en 2012 la même line up deux week-end consécutifs ou comment tuer la poule aux oeufs d'or ?

Le mastodonte californien Coachella a lancé ses préventes pour son édition 2012 et annoncé une évolution surprenante : le festival aura lieu deux weekends consécutifs (les 13-15 et 20-22 avril) avec la même line up !

Pour justifier leur décision, les organisateurs évoquent la rapidité à laquelle les places s’étaient vendues l'année précédente laissant de nombreux fans frustrés sur le carreau et à la merci des arnaques en tout genre du marché noir. La possibilité est également désormais offerte de payer son pass en huit fois.

Outre la marchandisation croissante de ce festival qui pousse carrément des personnes à s'endetter pour assister à l'événement, quelles peuvent être les conséquences concrètes du dédoublement de l'événement ? Peu de surprise pour les festivaliers-bis, des groupes qui ayant ratés leurs premières prestations risquent de se retrouver devant un public clairsemé lors de la seconde édition. Certains moments magiques peuvent-ils vraiment être reproduits de façon identique à une semaine d'intervalle ? Ce qui est certain c'est que l'événement perd de son caractère unique. Qui voudrait voir rejouer Roland Garros deux semaines de suite ?

Cette idée n’est certes pas dramatique mais elle est inquiétante en ce qu’elle dénature encore un peu plus la philosophie originelle des festivals de musiques. Nous ne sommes pas dupes : pour exister et se développer, des événements d’une telle envergure doivent être rentables. Mais Coachella attire déjà chaque année plus de 200 000 personnes sur trois jours, les organisateurs auraient pu faire preuve d'un peu de créativité en créant une seconde édition différente comme cela s’est fait ailleurs avec succès.

Les festivals connaissant de façon générale un engouement grandissant, espérons que ce genre d'initiative ne se propage pas en Europe de la même façon que les espaces VIP qui sont désormais monnaie courante dans les plus gros festivals.

PRIMAVERA SOUND FESTIVAL : des moments magiques et quelques déceptions !

Forte d'une line-up intelligemment construite, le Primavera Sound 2011 a battu son record d'affluence en accueillant plus de 130 000 personnes. Il s'impose comme un événement incontournable lançant la saison des grands festivals d'été européens. Résultats des courses pour GET A LIVE : des moments magiques et quelques déceptions.
Le mouvement des indignés espagnols s'invite à Primavera
Quelques ennuis de logistiques

L'échec du nouveau système de carte de paiement rechargeable a semé la pagaille le premier soir privant certains festivaliers de consommations...faute de liquide.  Certaines des 5 scènes du Parc del Forum étaient très éloignées les unes des autres rendant parfois difficile les enchaînements entre certains concerts. Un dernier regret enfin, les horaires de la scène Llevante ont été modifiés le jour même sans que l'information n'ait suffisamment circulé entraînant quelques loupés frustrants.

Des moments magiques et quelques déceptions

Les hostilités ont démarré pour nous jeudi soir avec le live de Das Racist parfait pour se mettre dans le bain. Entre bon son, interludes décalés, et provoc un peu trop répétitive, les rappeurs du Queens déployèrent beaucoup d'énergie sans complètement séduire un public plus curieux que conquis.

Direction ensuite le théâtre de l'Atp où Caribou livrait un set magique, un des temps forts de la soirée assurément. Les morceaux évolutifs et les grandioses compositions électro du canadien entraînaient un public de fans dans une danse collective conclue par un Odessa magistral et interminable.


Au tour ensuite de The Flaming Lips d'assurer le spectacle sur la scène principale. Wayne Coyne commença par traverser la foule dans sa spacebubble avant d'être rejoint par une multitude de personnages décalés entraînant tout le public dans une grande fête psyché où jets de ballons de colorés, confettis et effets vidéos délirants firent le bonheur des festivaliers. Splendide !


Démarrant par l'excellente performance de Twin Shadow, notre vendredi soir fut ensuite illuminée par le spectacle de grande classe offert par Pulp dont il s'agissait seulement du deuxième concert après 10 ans d'absence. A la curiosité initiale succéda rapidement l'enthousiasme général.  Javis Cocker, le leader du groupe, apparaissant verre de vin à la main entre les morceaux, semblait reprendre une discussion interrompue avec de vieux amis. Transcendant le temps par son énergie et la qualité de sa musique, Pulp offrit à des festivaliers comblés des retrouvailles mémorables s'achevant à plus de 3 heures du matin sur un Common People repris en choeur par la foule.
Enfin, la nuit s'acheva pour de nombreux festivaliers sur la scène Llevante où Simian Mobile Disco puis Carte Blanche remplirent pleinement leur contrat en assurant des sets efficaces et percutants nous faisant danser jusqu'au petit matin.



Programmé samedi soir durant la finale de la ligue des Champions, Gonjasufi livra un live merveilleux et planant démontrant son talent exceptionnel devant un public malheureusement un peu endormi en ce tout début de soirée. Après avoir assisté comme de nombreux festivaliers à la seconde mi-temps du match consacrant le FC Barcelone dans une cervezeria du quartier, place à l'émotion sur la scène principale où Pj Harvey, se détachant de l'obscurité dans une longue robe blanche, communiait avec un public conquis.
Après un détour rapide pour entrevoir l'excellent set de Mogwai qui séduisit de nombreux festivaliers, direction la scène Pitchfork où les Odd Future mirent le feu en invitant le public à braver la sécurité pour les rejoindre sur scène.

Arriva enfin le tour d'Animal Collective, particulièrement attendu sur la scène principale à 2 h du matin. Ils ont été pour nous la déception du festival. La finesse exceptionnelle de leurs morceaux ne s'est pas retrouvée sur scène. Leur son expérimental manquait cette fois-ci clairement de musicalité, de rythme et d'entrain. En plus, les américains se montrèrent peu en interaction avec le public et n'adaptèrent pas leur set au contexte. Dommage ! Aux qualités artistiques de ces derniers ne viendra pas s'ajouter le qualificatif de groupe capable d'assurer la tête d'affiche d'un grand festival de musique : c'est bon à savoir pour l'avenir !

En attendant le live...Le morceau de la semaine 6

A l'issu d'un long débat, nous n'avons pas réussi à nous mettre d'accord. Aussi, notre rubrique En attendant le live vous propose cette semaine 2 morceaux très différents qui illustrent tous deux notre humeur du moment.

D'abord "East Harlem" de Beirut pour rentrer doucement dans l'été en attendant leur live à travers l'Europe avec des dates prévues entre autres à Londres ce weekend (chronique à venir prochainement), en Arles le 12 juillet pour le festival des Suds, à Lyon le 18 juillet pour les Nuits de Fourvière et aussi à l'Olympia de Paris le 12 septembre. Nous nous sommes laissés happer ce morceau poétique et lancinant, un peu comme les grosses chaleurs. On vous laisse juge.

  Beirut - East Harlem by Revolver USA
Puis, changement de ton avec "This is The Life" de Curren$y, le rappeur de la Nouvelle-Orléans trés prolifique depuis sa signature chez Warner en début de l'année. Sur une ambiance jazzy et old school, le MC nous sert un classique enfumé digne de la vieille époque, extrait de son album/mixtape à venir le 28 juin.

  Curren$y - "This Is The Life" by CurrenSy

Flow afuté et lyrics pointus confirment une nouvelle fois le talent du rappeur qui participe ce weekend au Roskilde, fait un stop incontournable au Melkweg d'Amsterdam le 5 juillet avant de rejoindre la grande famille des artistes hip-hop présents mi-juillet au festival suisse Openair Frauenfeld 2011.
Pour les amateurs, son EP produit entièrement par The Alchemist, et téléchargeable ici : http://covertcoup.currensyspitta.com/ , vaut également le détour. A la semaine prochaine.

LE MATCH : MAIN SQUARE VS DOUR FESTIVAL

Le budget de nous autres festivaliers n'est malheureusement pas extensif.
Bien que l'envie d'enchaîner les festivals tout au long de l'été nous traverse l'esprit, des choix s'imposent de toute évidence. Et c'est là que les choses se compliquent : quel événement aura la meilleure programmation, l'ambiance la plus chaude à coût abordable ?

Pour essayer de répondre à ces questions, GET A LIVE propose une nouvelle rubrique, intitulée le match, l'idée étant de départager 2 événements selon nos propres critères, par définition subjectifs et discutables...Le match débutera par un derby entre le Main Square Festival d'Arras et le Dour Festival.
Bien que se déroulant à 2 semaines d'intervalles, et outre la proximité régionale de ces deux événements, le DOUR Festival et le Main Square Festival suscitent tous deux un engouement croissant des festivaliers et illustrent deux tendances opposées de développement des festivals européens.

Deux concepts très différents

Situé en Belgique à quelques kilomètres à peine de la frontière française, le DOUR festival s'est imposé en plus de 20 ans comme un des événements européens de référence de la culture alternative.  Accueillant jusque 150 000 personnes en 4 jours, le festival veille à offrir aux festivaliers une line up diversifiée à prix raisonnable.

Le Main Square d'Arras s'est imposé progressivement depuis 2004 comme un des plus importants rendez-vous musical de France dépassant en 2010 les 100 000 participants en 3 jours. Pour favoriser ce développement, les organisateurs ont délaissé la Grand Place du centre ville, un cadre joli mais étroit où les conditions d'accueil des festivaliers n'étaient pas optimales, pour rejoindre depuis 2010 la Citadelle Vauban d'Arras. Evénement mainstream par excellence, le Main square a bati son succès sur la capacité du leader mondial de l'événementiel, Live Nation, à attirer chaque année un nombre croissant de poids lourds de la scène rock internationale.

Line-up, éclectisme contre valeurs sûres 

Programmant quelques 200 groupes du 14 au 17 juillet, le DOUR 2011 donne l'embarras du choix.  Construit comme un parcours musical international, éclectique et pointu, le festival attribue à chacun des 7 espaces (en plein air ou sous chapiteau) une identité sonore qui lui est propre et où l'animation est assurée du milieu de la journée au petit matin. Et cet été, le choix sera particulièrement ardu pour les amoureux de qualité et de diversité musicale: rock, electro, métal, hardcore, hip hop, reggae, drum n bass, dubstep sont  représentés. Jugez plutôt :  Cypress Hill, Foals, Pendulum, Klaxons, Pulp, Flying Lotus, Public Enemy, Boys Noize, Spank Rock, House of Pain, The Herbaliser, Israel Vibration, Shantel, Ellen Allien, Fool's gold, Gold Panda, Steve Aoki, Vitalic, Anthrax, Les Ogres de barback, Akhenaton et Faf Larage, Rhoff, Joy orbinson, Cut Chemist, Dananananaykroyd, Jamaica et tellement d'autres à déguster ici : http://www.dourfestival.be/fr/lineup/
Pass 4 jours: 100 euros

L'édition 2011 du Main Square accueillera plus de 40 groupes en 3 jours, répartis sur deux scènes (ce qui est une amélioration notable par rapport à l'ancienne formule où les festivaliers étaient contraints d'assister indifférents au set de tous les artistes programmés ce qui plombaient un peu l'ambiance). Avec plusieurs têtes d'affiche par soir, l'édition 2011 réunit entre autres sur son énorme scène principale une line up digne des plus grands festivals européens : Queen of the Stone Age, Linkin Park, The Chemical Brothers, Limp Bizkit pour le premier soir, Moby, Arcade Fire, The National, Kaiser Chief le second et enfin Coldplay, Portishead, PJ Harvey pour finir. La présence d'une deuxième scène, fort appréciable,  permettra d'assister notamment aux lives de Two Door Cinema Club, Kasabian, Fleet Foxes, Aloe Blacc, Warpaint, Tame Impala, The Shoes, Underworld, Cold War Kids, Magnetic Man (pour la programmation complète : http://www.mainsquarefestival.fr/2011/fr/). Par contre, l'ambiance retombe aussitôt les concerts terminés ce qui est pour le moins déroutant quand on veut prolonger la soirée.
Pass 3 jours : 135 euros

Organisation : transport, hébergement et politique ?

Le DOUR Festival est un événement engagé qui se veut respectueux de l'environnement dans sa gestion du transport, des déchets et qui héberge, depuis 6 ans, un village associatif d'ONG et d'associations altermondialistes offrant aux festivaliers un lieu d'échange dans une ambiance décontractée. Des navettes gratuites sont prévues entre le village et le festival tout au long de la journée. En complément de l'hébergement en camping traditionnel, la création depuis quelques années d'un Festivillage constitué de 1000 abris en dur appellés festihuts est une initiative originale et pratique qui a trouvé son public (le village est déjà complet)

Le MAIN SQUARE propose un camping à proximité de la Citadelle, dans un joli parc de 40 ha très pratique mais pris d'assaut obligeant déjà les organisateurs à ouvrir un second espace sur l'Hippodrome d'Arras. Là aussi, des navettes gratuites relient la gare SNCF, la Citadelle et de le second camping, permettant de faire l'aller retour assez facilement depuis Lille ce qui peut être un bon plan si l'on n'est intéressé que par une seule nuit. Ici aucun engagement particulier, l'organisation est efficace et commercialement bien pensée par la maison de production experte en la matière (Live Nation organise également Rock Werchter, Way out West, le Download etc).

Verdict : DOUR l'emporte très largement pour les festivaliers à l'esprit alternatif à la recherche de découverte musicale, d'échange et de fête tout au long de la nuit. Le MAIN SQUARE s'apparente plus à nos yeux à une succession de concerts de groupes connus voir très connus, un centre commercial de l'événementiel en quelque sorte.  S'il est vrai que ce dernier a le mérite de combler un vide dans le paysage musical français, le DOUR lui offre aux festivaliers une dose d'évasion et de liberté créative et récréative particulièrement salutaire à l'heure actuelle. 


DOUR FESTIVAL 2011 - MUSIC » Lyla Skin 'Milky summer' from Dour Festival on Vimeo.

En attendant le live...Le morceau de la semaine 2

La rubrique "en attendant le live" se poursuit avec un des groupes pour nous les plus prometteurs du moment vu l'impact de ses morceaux en live dés la première écoute : Is tropical et son nouveau single "The Greeks".




Et en bonus le moonlight matters remix.

IS TROPICAL - THE GREEKS (MOONLIGHT MATTERS REMIX) by ISTROPICAL

Klaxons met le feu au TERRITORIOS de Seville

Se déroulant au Centre Andalous d'Art contemporain (CAAC) de Séville, le festival Territorios est une formidable occasion de combiner découverte culturelle, bonne musique et fête jusqu'au petit matin. Ancien monastère converti en musée, le lieu pourtant magnifique ne fait pas partie des circuits touristiques habituels, et c'est bien dommage ! Hébergeant le festival chaque année, le CAAC met a profit ses grands patios pour bâtir un parcours festif agréable et bien pensé.


Parmi les 30 groupes se produisant en 2 jours, les Klaxons étaient particulièrement attendus des festivaliers. Montant sur scène peu après 2 heures du matin, les anglais ont répondu présent en offrant un set efficace, sans déchet, devant un public venu clairement pour faire la fête. Enchainant les tubes electro rock issues de leurs 2 albums, les faisant évoluer juste ce qu'il faut pour faire monter la pression, les Klaxons surent adapter leur show en tenant compte du contexte : énergique, évolutif, sans longueur. Et à les voir sur scène, le groupe prenait autant de plaisir que le public espagnol, le tout dans une grande communion festive qui trouva son point d'orgue dans un Echoes splendide chanté en choeur comme un hymne. Un grand moment qui en annonce d'autres : vivement Primavera ! 



En attendant le live...Le morceau de la semaine 3

Etant encore en Espagne actuellement, notre morceau de la semaine est inspiré par le mouvement des indignés qui mobilise une partie de la jeunesse du pays. Il s'agit de "DIRT" de Wu Lyf et de son clip qui sonne le vent de la révolte, annonçant la sortie de l'album "Go tell fire to the mountain" le 13 juin.
Si le concert du point FMR fin juin est complet depuis un bon moment, les Eurockéennes de Belfort offre une occasion de voir en France sur scène cet étonnant groupe indépendant anglais se définissant comme un gang international (World Unite Lucifer Youth Foundation) dont la philosophie s'inspire...des socios du FC Barcelone. A suivre !


WU LYF - DIRT from LUCIFER YOUTH FOUNDATION on Vimeo.

Theophilus London à l'Alhambra : fête, promo et après ?


Theophilus London a le mérite de faire bouger les lignes. Parvenant depuis ses débuts à réunir dans ses morceaux des influences musicales diverses, le MC chanteur de Brooklyn a su pour l'instant séduire un public large. Sa "Charming mixtape" a tout particulièrement attiré l'attention, certains tubes illustrant à merveille les tendances artistiques du moment (le meilleur exemple étant certainement Humdrum Town quintessence d'un hip hop électro dans une ambiance très 80's new wave).

Ses nombreuses collaborations (Maximum ballon, Mark Ronson) et son récent EP Lovers Holidays marqué par sa collaboration avec Solange Kwnoles dans un "Flying Overseas" au groove contemplatif lui ont assuré un buzz important en Europe où son album sortira le 19 juin prochain.

Sur scène, l'artiste se montre particulièrement à l'aise, déployant beaucoup d'énergie pour échanger avec le public et créer une atmosphère festive . Theophilus London enchaine les morceaux entraînants, fait chanter ses refrains et monter des filles du public sur scène pour danser...en un mot il assure le show devant une salle réceptive qui en redemande après un Humdrum Town d'anthologie.

Mais Theophilus London est aussi en pleine promo, et justement c'est là que cela se complique.
Des jets de T Shirt, une paire de baskets offerte, l'annonce de sa participation au grand journal de Cannes le lendemain, son EP à acheter dans les bacs, son album à acheter bientôt...La seconde partie du live est plus décousue et, à vrai dire, fait plus penser un showcase qu'à un vrai concert.

Jusqu'à présent, la force du new-yorkais était de fédérer les amateurs de musiques actuelles par sa créativité et la justesse de ses choix. Or, on est ressorti un peu mitigé de ce concert, heureux d'avoir pu fêter les meilleurs morceaux du MC mais aussi avec la sensation que son évolution artistique, un peu trop electro dance, risque de l'éloigner de son public d'origine. Attendons l'album...